Toujours cette approche classique, le texte est immuable, sacré tout comme l'auteur. On cite Corneille... dans le texte !
Dans une approche plus moderne, l'écrit est désacralisé. Il appartient autant au lecteur qu'à l'auteur. On peut écrire sur la page, rayer un mot, tirer un trait entre deux mots etc. L'écrit est un objet (jeté devant), un produit (mené devant) que l'on consomme : on dévore un bouquin ou encore ce livre est indigeste. D'ailleurs : le reader digest a été créé dans l'intention de consommer plus vite. le fast food du livre.
Pourquoi toutes ces réflexions ? Dans un but purement pédagogique, il est bon (je parle du primaire) d'étudier non pas un texte (sacré) mais bien un écrit désacralisé, pas un auteur classique, créateur puissant, sacré mais un "producteur" d'écrit. On banalisera ainsi l'écriture qui ne sera plus magique mais répondra à des "techniques" de production (d'écrits). Et ces techniques pourront être essayées par l'enfant, et apprises le cas échéant. Inviter ou simplement contacter par mail le monsieur ou la dame qui a écrit tel ou tel livre, permet d'aller plus loin encore dans l'idée que le livre n'est pas un objet sacré (qu'on ose à peine ouvrir) mais bel et bien un produit qu'il faut consommer. En conclusion, pour faire lire nos enfants, amenons-les à pratiquer l'écriture. Préférons l'écrit... au texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire