Historiquement la lecture s'est donné un matériel adapté aux objectifs qu'elle visait : l'anthologie classique pour les grands, le manuel de lecture pour les petits. On lisait des textes classiques choisis (l'anthologie est un bouquet) et on travaillait la lecture sur un manuel. Terme désuet aujourd'hui. Les textes étaient "littéraires" et jamais "utilitaires". On n’apprend pas à lire sur une liste de courses.
Et c'est peut-être ici que le bât blesse, il me semble que TOUT, absolument TOUT écrit peut et doit devenir "prétexte" à la lecture. Les formats sms et msn sont des écueils terribles. Pour autant, nous ne devons pas tourner le dos à ses médias, faute de perdre nos futurs lecteurs. La lecture doit en revanche trouver sa place au cœur de la vie de nos enfants. Je ne parle pas nécessairement de lire un ouvrage. Mais combien de parents profitent des courses pour faire lire (déchiffrer) un emballage, un prix, une note, une pub ?
Le tweet peut aussi être un outil extraordinaire. Le texte y est court et l'usage du bon Français plus répandu que sur les téléphones mobiles.
Ne l'oublions JAMAIS : LIRE c'est cueillir (legere). C'est dire qu'on n'est pas obligé de ramasser chaque jour un bouquet (livre) de mille feuilles. Bien au contraire, c'est en cueillant-lisant petitement qu'on dirigera nos enfants vers le gros bouquet (étymologiquement l'anthologie) ou si vous préférez : le florilège.
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